une-hirondelle

Une histoire des oracles

Un film écrit et réalisé par Manuela Morgaine
94 min, 2006

QU’EST-CE QU’UN ORACLE ?
SOUS TOUTES SES FORMES
SES PRATIQUES
SES VŒUX
SES TRACES
OU SE SITUE L’ORACLE ?
DANS DIFFÉRENTS PAYS DU MONDE OÙ EXISTE ENCORE CE GÉNIE DU LIEU
LE FILM DONNE LA PAROLE ET RAPPORTE LES GESTES DE SES HABITANTS.

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Manuela Morgaine Envers compagnie

partage-exotismeBiennale de Lyon 2000

Une exposition conçue par Jean-Hubert Martin
Un film de Collectif, 36 min, 2001

Jean-Hubert Martin, directeur du musée des arts d'Afrique et d'Océanie, et organisateur de l'exposition "Les magiciens de la terre", a contribué à faire évoluer notre regard sur les arts et les cultures non occidentales.
Aujourd'hui, commissaire invité pour la biennale de Lyon 2000, il tente de confronter les œuvres d'artistes issus de cultures éloignées voire antagonistes afin de restituer l'actuelle richesse d'utilisations de formes, de signes et de poétiques à l'échelle de la planète. Inspiré par des méthodes anthropologiques, il élargir les catégories, à travers des notions universelles qui trouvent dans cette exposition des expressions plastiques par le choix de verbes et d'actions commune: habiter, aimer, mourir, masquer, combattre, incarner, vêtir, transporter, manger, prier ...
Rassembler sans oublier ce qui distingue, le film suit le projet de cette cinquième biennale dont l'enjeu affiché en ce début de troisième millénaire est l'égalité et l'échange des cultures.

Conception : Pascal Convert ; Image: Fabien Béziat, Pascal Convert, Martine Convert, Julien Gourbeix ; montage: Claire Bénétreau, Céline Cloarec, Fabienne Lanusse, Gaelle Liaboeuf, Myriam Milent, Jérémy Vellela.

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Site de la Biennale de Lyon
Entretien avec Jean-Hubert Martin
Entretien avec Jean-Hubert Martin 2
L'Humanité
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michelangelo-pistoletto

Repères biographiques

Michelangelo Pistoletto est né à Biella, capitale des moulins “télédynamiques”, machines de guerre de l’industrie textile du Risorgimento, construits au pied des Alpes, sur les rives du Cervo, à soixante-quinze kilomètres au nord de Turin. Son père, peintre et sculpteur, lui transmet l’amour de l’art. Le grand style byzantin, Piero della Francesca mais aussi Pollock, Fontana, Bacon, Klein, Baj et Burri contribuent à sa formation de peintre.

Il puise également, à rebours de l’art américain d’après-guerre, aux sources de l’histoire de l’art italien et de la culture méditerranéenne, et partage bientôt le goût des sciences humaines. Après des études de graphisme, il réalise ses premières oeuvres, des autoportraits sur fond de monochrome or, argent ou bronze, qu’il expose à Turin en 1961.
Cette même année, il substitue le miroir à la peinture sur toile et superpose au reflet une figure peinte, généralement debout, vue de dos, dans la position du regardeur. Les Quadri Specchianti, les “tableaux-miroirs” sur acier poli qu’il réalise depuis le font connaître du monde entier. Au milieu des années 1960, à l’heure du nouveau réalisme, de l’art minimal et du pop art, il choisit de faire un “pas de côté” et conçoit des Oggetti in Meno, des “objets en moins”, à mi-chemin de la sculpture, de l’installation et de la performance. Parmi eux, le Metrocubo di Infinito, véritable “boîte mentale”, paradigme de l’opera concettuale, composée de six miroirs tournés vers l’intérieur s’entre-reflétant à l’infini, accessible à la seule rêverie, comme la Maison du miroir d’Alice au Pays des merveilles.

En 1967, dans le contexte de l’arte povera - mouvement de retour aux enjeux primordiaux de la création et d’une réappropriation des matériaux et des processus “pauvres” de l’héritage culturel italien -, dont il est, avec Boetti, Zorio, Penone, Mario et Marisa Merz, Paolini, Anselmo, Pascali et Kounellis, l’un des créateurs, il troque son statut de “transmetteur d’images” pour devenir “provocateur de comportements”.
Il vide son atelier et invite des jeunes artistes à élaborer un nouveau projet artistique en relation avec la vie. Le studio cède la place à une sorte d’office des idées, des savoirs et des expériences mises en commun.

Cittadellarte, la fondation qu’il crée au milieu des années 1990 à Biella, après avoir réalisé nombre de manifestations à caractère collectif aux prises avec des contextes locaux, donne une forme nouvelle à son projet d’art. Université des idées, des recherches créatives et des expérimentations artistiques, Cittadellarte est une institution en lutte contre la “société fragmentée”. Ses hôtes de passage se donnent pour ambition de replacer l’artiste au centre de la “fabrique sociale”, de refonder sa responsabilité et de faire de l’art bien plus qu’une question de produits culturels destinés à la galerie et au musée : ce qui donne sens et valeur à nos manières de vivre ensemble.

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Citta dell'arte
Mamac de Nice
Michelangelo Pistoletto & Cittadellarte

pistoletto

Continents de temps
Musée d'art contemporain de Lyon

Un film de Julien Gourbeix et Frédéric Teissèdre
33 min, 2001

Dès 1961, les tableaux-miroirs de Michelangelo Pistoletto portent l’art aux limites de la vie. Précurseur de la famille italienne de l’art pauvre, Pistoletto va développer une œuvre dont la conscience sociale et politique du temps présent, vont remodeler les notions d’actions et installations, à l’image du “signe-art», symbole de la spécularité, signe dont l’artiste réitère la formule au sein d’environnements où le corps en mouvement du spectateur participe à la réalisation du processus créatif. C’est avec élégance et humour, que Pistoletto nous à permis de le suivre dans la «représentation» au public de ses œuvres lors de l’exposition rétrospective «continents de temps» que le Musée d’art contemporain de Lyon lui consacre aujourd’hui.

Les œuvres dans l’ordre d’apparition : Labyrinthe, Vénus aux chiffons, Orchestre de chiffons, Grande sphère de journaux, Sculpture à promener, Objets en moins, Signe art, L’art assume la religion, Les chambres, Lueurs, Tableaux-miroirs.


Images : Frédéric Teissèdre, Julien Gourbeix, Fabien Béziat, Pascal Convert ; mixage : Cédric Poulicard.
Avec le soutien du Pôle Image de Biarritz (Bts audiovisuel René Cassin) et de la délégation aux Arts-plastiques, mission à l'audiovisuel.

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Repères biographiques Michelangelo Pistoletto
Musée d'art contemporain de Lyon

la-pieta-du-kosovoUne sculpture de Pascal Convert
D'après une photographie de Georges Merillon

Un film de Fabien Béziat
50 min, 2002

D'abord une photographie de Georges Mérillon, prise au Kosovo en 1990, et primée d'un World Press. La veillée funèbre d'un jeune albanais par les femmes de sa famille y rencontre les Pietàs occidentales. Et le passage de la légende donnée par le photographe, "Veillée funèbre au Kosovo", à celle de "Pietà du Kosovo" diffusée par les médias et abusive pour un rituel musulman, dit déjà quelles questions esthétiques, culturelles et politiques traversent cette photographie.

Dix ans plus tard, un bas-relief en cire réalisé par Pascal Convert la prend pour origine et la reconstitue. Entre point de vue médiatique et regard artistique, entre présence affirmée des corps et défiguration dynamique, cette sculpture interroge nos images, leur ressemblance problématique et la perception que nous en avons. Elle "tente de redéfinir la notion d'altérité à l'époque contemporaine: une altérité qui ne serait pas une amnésie du réel mais dans le travail de son irréductible étrangeté, (...) cette altérité dont la conscience seule permet la pensée du politique" (P.Convert).

La vidéo qui retrace la réalisation de cette pièce cherche à en déployer les enjeux. Pendant dix mois, Fabien Béziat filme le travail formel des phases les plus classiques de la sculpture en ronde-bosse aux plus complexes, liées à l'utilisation de ce matériau instable qu'est la cire. Il saisit le travail conceptuel de l'artiste dans les propos, les gestes, les regards échangés en particulier avec ses collaborateurs, Eric Saint-Chaffray et Claus Velte. Le modelage de la réflexion, la circulation entre les visages disent le travail de l'altérité, le politique dans le travail, la tension entre forme et informe, la quête de la figure humaine.

La Pietá du Kosovo - Partie 1


La Pietá du Kosovo - Partie 2


La Pietá du Kosovo - Partie 3


La Pietá du Kosovo - English


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Repères biographiques Pascal Convert
Note sur une sculpture de Pascal Convert pour la Biennale de Lyon 2000

pascal-convert

Repères biographiques

Pascal Convert est plasticien (sculpture, installation et vidéo) et auteur de films documentaires. En 1989, il est pensionnaire à la Villa Médicis. La question de la mémoire et de l’oubli est au cœur de son travail. En 1998, Georges Didi-Huberman consacre un livre à son oeuvre « La demeure, la souche », Éditions de Minuit.

En 2002, dans le cadre d’une commande publique, il réalise le Monument à la Mémoire des Otages et Résistants fusillés au Mont Valérien entre 1941 et 1944. Il poursuit ce travail par un film documentaire « Mont Valérien, aux noms des fusillés » (Arte-Histoire).

Son travail sculptural inspiré de trois icônes de presse, la Pietà du Kosovo (Photographie Georges Mérillon), la Madone de Benthala (Photographie Hocine Zaourar), la mort de Mohamed Al Dura à Gaza (AFP/A2 commandé par le Fond National d’Art Contemporain Paris) et par le Musée d’Art Moderne Grand Duc Jean du Luxembourg dirigé par Madame Marie Claude Beaud, a été exposé en France et à l'étranger, en particulier à l'ONU et à Montréal.

Il publie en 2007 une biographie historique (édition Séguier) sur Joseph Epstein (Colonel Gilles), responsable des FTP d'Île de France, fusillé au Mont Valérien en 1944. Dans le cadre de cette recherche, il réalise une quatrième sculpture en cristal titrée Le temps scellé et un documentaire « Joseph Epstein, bon pour la légende » ( Arte).

Par ailleurs, l'année 2008 voit l'aboutissement de la réalisation d'un ensemble de vitraux pour l'Abbatiale de Saint Gildas des Bois. En 2009, son travail artistique est présenté au Grand Palais dans le cadre de la Force de l'Art et à la Galerie Eric Dupont (Paris). Il est lauréat du 1% artistique du nouveau bâtiment des archives Nationales et du 1% artistique de l'institut des Sciences de la Vigne et du Vin à Villenave d’Ornon.

Il prépare pour 2010 un film documentaire (France télévision) et un livre (éd. du seuil) sur la vie de Raymond Aubrac.

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Site de Pascal Convert
Joseph Epstein. Bon pour la légende
Arte - Pascal Convert, portrait
Triptyque - Trois sculptures monumentales en cire
Les lieux de mémoire

georges-didi-huberman

Repères biographiques

Georges Didi-Huberman, philosophe et historien de l’art, Il est né à Saint-Étienne en 1953. Ancien pensionnaire à l'Académie de France à Rome (Villa Médicis), il enseigne à l’Ecole des hautes études en sciences sociales où il est maître de conférences depuis 1990. II a publié une trentaine d’ouvrages sur l’histoire et la théorie des images, dans un large champ d’étude qui va de la Renaissance jusqu’à l’art contemporain, et qui comprend notamment les problèmes d’iconographie scientifique au XIXe siècle et leurs usages par les courants artistiques du XXe siècle. Il travaille actuellement entre autres sur les figures du pathos.

Ses ouvrages :
Invention de l’hystérie. Charcot et l’Iconographie photographique de la Salpêtrière (Macula, 1982).
Mémorandum de la peste. Le fléau d’imaginer (Christian Bourgois, 1983).
Les Démoniaques dans l’art, de J.-M. Charcot et P. Richer, édition et présentation, avec Pierre Fédida (Macula, 1984).
La Peinture incarnée (Minuit, 1985).
Devant l’image. Question posée aux fins d’histoire de l’art (Minuit, 1990).
Fra Angelico. Dissemblance et figuration (Flammarion, 1990, 1995).
Ce que nous voyons, ce qui nous regarde (Minuit, 1992).
Le Cube et le visage. Autour d’une sculpture d’Alberto Giacometti (Macula, 1992).
À visage découvert, direction et présentation (Flammarion, 1992).
Saint Georges et le dragon. Versions d’une légende, avec R. Garbetta et M. Morgaine (Adam Biro, 1994).
« L’Empreinte du ciel », présentation des Caprices de la foudre, de Camille Flammarion (Antigone n°20, 1994).
La Ressemblance informe, ou Le gai savoir visuel selon Georges Bataille (Macula, 1995).
L’Empreinte (Centre Georges Pompidou, 1997).
Phasmes. Essais sur l’apparition (Minuit, 1998).
L’Étoilement. Conversation avec Hantaï (Minuit, 1998).
La Demeure, la souche. Apparentement de l’artiste (Minuit, 1999).
Ouvrir Vénus. Nudité, rêve, cruauté. L’Image ouvrante I (Gallimard, 1999).
Devant le temps. Histoire de l’art et anachronisme des images (Minuit, 2000).
Être crâne. Lieu, contact, pensée, sculpture (Minuit, 2000).
Saint-Georges et le dragon. De la légende au mythe, avec Jacques Lacarrière et Laurent Busine (La Lettre volée, 2000).
L’Homme qui marchait dans la couleur (Minuit, 2001).
Génie du non-lieu. Air, poussière, empreinte, hantise (Minuit, 2001).
L’Image survivante. Histoire de l’art et temps des fantômes selon Aby Warburg (Minuit, 2002).
Ninfa moderna. Essai sur le drapé tombé (Gallimard, 2002).
Images malgré tout (Minuit, 2003).
Mouvements de l’air. Étienne-Jules Marey, photographe des fluides, avec Laurent Mannoni (Gallimard / Réunion des musées nationaux, 2004).
Gestes d’air et de pierre. Corps, parole, souffle, image (Minuit, 2005).
Le Danseur des solitudes (Minuit, 2006).
L'Image ouverte. Motifs de l'incarnation dans les arts visuels (Gallimard, 2007).
La Ressemblance par contact. Archéologie, anachronisme et modernité de l'empreinte (Minuit, 2008).
Quand les images prennent position. L'Oeil de l'histoire, 1 (Minuit, 2009).
Survivance des Lucioles (Minuit, 2009).
Remontages du temps subi. L'Oeil de l'histoire, 2 (Minuit, 2010).

Liens
Georges Didi-Huberman et les yeux armés
Les éditions de minuit
École des hautes études en sciences sociales
S'inquiéter devant chaque image

fable-du-lieu

Une exposition de Georges Didi-Huberman.
Avec la participation de Pascal Convert, Simon Hantaï, Claudio Parmiggiani, Giuseppe Penone, James Turrell.

Un film de Pascal Convert
30 min, 2002

L’exposition Fables du lieu réunit cinq artistes autour d’un thème ou, mieux, d’un problème: il s’agit d’explorer, sur un territoire donné, quelques façons exemplaires de rendre l’espace étrange.

L’hypothèse de départ ? C’est que l’artiste donne chair à des lieux, des espaces improbables, impossibles, impensables. Des apories, des fictions topiques. Des espaces investis, envahis par un processus de transformation que l’on peut nommer une fable en référence aux philosophies antiques, comme aux littératures de notre modernité. Visiter cette exposition devrait donc consister, dans le meilleur des cas, à éprouver une expérience d’entrée en fable : éprouver, en somme, la transformation déréalisante de nos espaces familiers.

L’exposition Fables du lieu ne s’intéresse ni à l’improbable regroupement stylistique de cinq œuvres fort hétérogènes, ni au traitement unifié d’un genre artistique quelconque (il y a ici, ensemble, tableaux, œuvres in situ, sculptures, dessins, gravures, installations vidéo). Ni écoles, ni genres - mais le simple développement d’une hypothèse prenant elle-même figure de fable : cheminer dans le lieu pour accéder à son (à notre) mouvement inquiet, à ses (à nos) transformations optiques, corporelles ou temporelles.

Le spectateur de l’exposition entre donc dans ces lieux comme dans un entretien infini avec la puissance qu’ont les œuvres d’art à toujours se métamorphoser. Dans le lieu et dans le temps.

Cette exposition organisée au Fresnoy, Studio national des Arts Contemporains, coïncide avec la clôture d’un cycle de travail de cinq ouvrages publiés par Georges Didi-Huberman sur la notion de lieu chez les cinq artistes en question. C’est donc le bilan d’une réflexion étalée sur dix années de fréquentation, d’amitié, de travail avec les artistes.

Liens
Le Fresnoy
Georges Didi-Huberman
Claudio Parmiggiani
Pascal Convert
Giuseppe Penone
James Turrell

sculpture-vivante

Les années 70 au Capc de Bordeaux

Un film de Frédéric Teissèdre
36 min, 2006

Le corps de l'artiste et le corps du spectateur, les années 70 généraliseront leurs implications au sein du processus et de l'expérience artistique selon deux formes d'expressions originale: la performance et l'installation. Quelles relations entre les deux? Quelles nécessités impérieuses pour les sculpteurs de travailler sur les deux registres? Emprunter du mouvement à l'un pour le restituer à l'autre, le mouvement du corps, la question de sa conservation et de son rôle dans les processus matériels. Les années 70 représentent pour le Capc de Bordeaux une période fondatrice, l'occasion est pour nous de redécouvrir les artistes qui ont jalonné son histoire et furent à l'origine de sa collection.
Texte/ images: Frédéric Teissèdre, Récitants: Simon Gillet Frédéric Delpech, Son/Musique: Laurent Aigon P.J. Pargas,
Mixage: Christian hierro, Coordination: Frédéric Delpech.
Ce film a été réalisé à l'occasion de l'exposition "les années 70, l'art en cause" au Capcmusée d'art contemporain de Bordeaux. Les artistes dans l'ordre d'apparition: Gilbert & Georges, Joseph Beuys, Bruce Nauman, Richard Serra, Richard Long, Carl Andre, Robert Morris, Lawrence Weiner, Dan Graham.


Remerciements à : toute l'équipe du Capc, Maurice Fréchuret, Catherine Vigneron, Valérie Lantignac, Dominique Crouzet, la ville de Bordeaux, Pascal Convert, Carine Bobin, Jean-Louis Froment.
Avec la participation du Ministère de la culture et de la communication, délégation aux Arts Plastiques et de la Drac Aquitaine.

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Capc Musée d'art contemporain de Bordeaux

alouest

Nevada - Utah - Arizona - New Mexico
Quatre états - quatre artistes - quatre utopies

Un film de Manuela Morgaine
52 min, 2003

J’ai découvert l’existence d’un Nouveau Monde inventé par certains artistes comme un espace de création, un horizon, à la démesure du monde et de leurs utopies. Des artistes extrêmes, « sauvages », ne laissant plus leur art, ni eux-mêmes, s’apprivoiser par le monde des villes et de la culture, n’acceptant plus de le mettre en boîte. Ayant tous en commun la nécessité d’inventer au coeur de l’immensité d‘un désert.
Sur plusieurs déserts de l’ouest américain, dans les années soixante, des artistes, reconnus, solitaires, fatigués monde du show bizz ou des galeries, sont venus installer leur espace. Le plus ou moins intime, le plus libre, le plus utopiste.
Nénuphars posés sur la cime des cailloux, étoiles des sables, ils ont choisis une zone libre, dépeuplée, se sont décentrés pour inventer leur propre centre du monde. Comment et où dessiner la quatrième dimension ?
Nevada, Utah, Arizona, New Mexico quatre états, quatre utopies humaines à la demesure de l’esprit humain et des espaces géographiques choisis. Expériences physiques, spatiales et temporelles de l’art ou de la nature. Attitudes minoritaires, figures d’exceptions, oiseaux rares.
Ils ont tous le ciel en tête :
Marta Becket, danseuse du New York City Ballet, danseuse de près de quatre vingt ans, venue créer un théâtre dans une ancienne station service en plein coeur du Nevada, dans la Vallée de la mort Sa découverte en 1996 a été le point de départ du film.
Nancy Holt, artiste d’avant garde, reconnue dans les années 60 et appartenant au groupe du Land Art, venue installer ses Sun Tunnels (tunnels du soleil) et ses Burried Poems (poèmes enterrés) en Utah près du lac salé de Salt Lake City.
Ira Steiner, pas un artiste, mais un paysagiste musicien, un homme, spécialiste de la faune et de la flore du Son- oran desert, son guide, en plein Arizona.
Charles Ross, artiste astrophysicien, travaillant depuis plus de trente ans à l’édification d’un observatoire astro- nomique, Star Axis, au coeur du Nouveau Mexique.

Images : Sabine Lancelin ; son : Laurent Sellier ; montage : Dora Soltani ; collaboration artistique : Francesca Pollock ;
production : Playfilm, La muse en circuit, Envers compagnie, Artistes & Associés

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Marta Becket
Nancy Holt
Charles Ross
Star Axis